Le décrochage scolaire et les jeux vidéos : comprendre et agir

Le décrochage scolaire est un phénomène préoccupant qui touche de nombreux jeunes à travers le monde. Parmi les facteurs contribuant à cette situation, l’addiction aux jeux vidéos est souvent pointée du doigt. Mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que tous les jeux sont dangereux ? Quelles sont les conséquences sur la santé mentale des jeunes ? Comment mettre en place une cure de désintoxication ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article.

Le lien entre jeux vidéos et décrochage scolaire

Selon certaines études menées ces dernières années, il apparaît que le temps passé à jouer aux jeux vidéo peut avoir un impact négatif sur la performance scolaire des jeunes ados. En effet, plus ils passent de temps devant leur écran, moins ils en consacrent à leurs études et aux activités favorisant leurs apprentissages. Un usage excessif de jeux vidéo peut également engendrer des troubles du sommeil, nuisant ainsi à la concentration et à la mémorisation des élèves.

Les recherches sur le sujet

Plusieurs recherches ont été réalisées pour comprendre ce phénomène. Certaines d’entre elles mettent en avant que les jeunes joueurs sont plus enclins à délaisser leurs études au profit de leur passion pour les jeux vidéo. D’autres soulignent que certains types de jeux peuvent être particulièrement addictifs et donc favoriser le décrochage scolaire.

Les troubles associés à l’addiction aux jeux vidéos

Lorsqu’un élève est concerné par l’addiction aux jeux vidéo, cela peut engendrer plusieurs conséquences sur sa santé mentale. Parmi les troubles les plus couramment rencontrés chez ces jeunes, on retrouve :

• Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) : ce trouble se caractérise notamment par des difficultés à rester concentré sur une tâche, des comportements impulsifs et parfois une hyperactivité.
• Le trouble anxieux : il s’agit d’une anxiété excessive et persistante pouvant conduire à un état de stress permanent qui perturbe la vie quotidienne.
• L’isolement social : en passant beaucoup de temps devant leur écran, les jeunes joueurs peuvent négliger leurs relations sociales et développer un sentiment d’isolement et de solitude.
• La dépression : elle peut résulter d’un manque d’épanouissement dans la vie réelle et d’une frustration liée à l’impossibilité de répondre aux exigences scolaires et sociales.

Mais attention, le jeu peut aussi être un moyen d’apprendre…

Le jeu vidéo est-il une drogue ?

Source:Psyhodelik

Quels types de jeux sont particulièrement dangereux ?

Tous les jeux vidéo ne sont pas nocifs pour les élèves. Certains jeux peuvent même avoir des effets bénéfiques sur le développement cognitif et les compétences sociales. Cependant, il existe des types de jeux qui peuvent être considérés comme plus dangereux que d’autres en raison de leur potentiel addictif. Parmi ceux-ci, on peut citer :

• Les jeux en ligne massivement multijoueurs (MMO) : ces jeux proposent un univers persistant auquel les joueurs peuvent se connecter à tout moment et jouer avec d’autres personnes du monde entier. Les MMO sont souvent très prenants et chronophages, ce qui peut conduire à une addiction.
• Les jeux de compétition : ils encouragent les joueurs à s’affronter entre eux pour obtenir des récompenses ou améliorer leur classement. Ce type de jeu peut inciter les jeunes à passer beaucoup de temps à s’entraîner pour améliorer leurs performances et surpasser leurs adversaires.
• Les jeux vidéo comportant des mécaniques de récompense aléatoire (loot boxes) : ces systèmes encouragent les joueurs à dépenser de l’argent réel pour obtenir des objets virtuels. Il s’agit d’une pratique controversée qui peut engendrer des comportements compulsifs chez certains joueurs.

La cure de désintoxication pour lutter contre l’addiction aux jeux vidéo

Face à ces problématiques, il est essentiel de mettre en place un accompagnement adapté pour aider les jeunes concernés par l’addiction aux jeux vidéos. La première étape consiste à consulter un spécialiste (psychologue, psychiatre ou conseiller d’orientation) qui pourra évaluer la situation et déterminer le niveau d’addiction de l’élève.

Limiter le temps passé devant les écrans

Une fois ce diagnostic établi, il convient de mettre en place des mesures afin de limiter le temps passé devant les écrans. Pour cela, différentes approches peuvent être envisagées :

1. Instaurer des règles claires concernant l’utilisation des jeux vidéo (horaires fixes, durée maximale).
2. Encourager la pratique d’activités extra-scolaires (sportives, artistiques, associatives) pour offrir aux jeunes d’autres centres d’intérêt et favoriser leur épanouissement personnel.
3. Mettre en place un suivi régulier avec un thérapeute ou un conseiller d’orientation pour aider l’élève à mieux gérer son temps et ses priorités.

Envisager une cure de désintoxication spécialisée

Dans les cas les plus sévères, il est parfois nécessaire d’envisager une cure de désintoxication spécialement adaptée aux problématiques liées à l’addiction aux jeux vidéo. Ces cures proposent un accompagnement personnalisé comprenant notamment :

• Un sevrage progressif des écrans et des jeux vidéo.
• Un soutien psychologique pour traiter les troubles associés (anxiété, dépression, TDA/H).
• Des ateliers pratiques visant à développer des compétences utiles dans la vie quotidienne (gestion du stress, communication, organisation).